Evénements annuels

LA GRANDE TRIBUNE DES ENTREPRENEURS. Sportifs et entrepreneurs partagent leurs expériences

De g. à d. : Pierre-Marie Hanquiez, Geoffroy Roux de Bézieux, Jules Julian, Fabien Gilot et Dominique Carlac'h
  • Publié le : 24/04/2019
  • Source : Jean Cousin

Pour sa neuvième édition, la Grande Tribune des Entrepreneurs avait pour thème l'entreprise et le sport. Organisée par le Medef Haute-Garonne le 11 avril dernier, cette journée accueillait plus de 300 personnes au domaine de Preissac. Au programme : tables-rondes, exposition d’entreprises innovantes à la Place des Entrepreneurs, et intervention du président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, venu à Toulouse pour cette occasion, accompagné de Dominique Carlac’h, vice-présidente et porte-parole de l’organisation patronale.

«La Grande Tribune est un format hybride qui rassemble les actions et les  valeurs du Medef», annonçait Pierre-Marie Hanquiez, président du Medef Haute-Garonne lors de son discours d’accueil de la 9e édition de la Grande Tribune des Entrepreneurs. Il a rappelé les dimensions politiques, de service et de convivialité de l’organisation patronale. Thématiques abordées tout au long de la journée.

«Prime Patron», mobilité,  et ascension sociale

En s’adressant au public d’entrepreneurs venu assister au rendez-vous annuel de  La Grande Tribune, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a présenté les deux axes principaux des 43 propositions du Medef  émanant de l’ensemble des débats organisés sur toute la France par l’organisation patronale. Ces deux axes sont : la décentralisation et la fin de l’asphyxie fiscale. «On est passé au stade où trop d’impôts, tue l’impôt, dans le sens où cela empêche de travailler», observait-il avant de mettre en avant trois propositions. La première,  pérenniser la prime Macron, qui, à son avis, pourrait être renommée «prime Patron», puisqu’elle est décidée et payée par les dirigeants d’entreprise. La deuxième concerne les difficultés  liées à la mobilité : «Nous travaillons sur l’idée d’un chèque mobilité pour accompagner les salariés obligés de prendre leur voiture».

L’ascension sociale est la troisième problématique relevée par le président. Il préconise l'octroi d'un capital de départ, sous forme d'un prêt à taux zéro,  aux jeunes qui démarrent, sous condition de ressources. De façon plus générale, par rapport à la crise des Gilets jaunes, Geoffroy Roux de Bézieux a tenu à présenter «le verre à moitié plein» rappelant que «la France est capable de faire partie des leaders mondiaux» et insistant sur l’importance de mettre en avant l’énergie entrepreneuriale. Il a rappelé que le sentiment d’inégalité exprimé ces derniers  temps était paradoxal, étant donné les chiffres de l’OCDE : ceux-ci révèlent que la France est un des pays où le coefficient d’inégalité après impôts est le plus faible. Le sentiment d’asphyxie fiscale expliquerait ce ressenti.

 

Jeunes entrepreneurs JE Medef 31 : quels enjeux ?

Jules Julian est aussi intervenu pour présenter son implication au Medef : associé à Fabien Gilot au cabinet Axa JDG Assurances, il est président des JE (Jeunes Entrepreneurs) du Medef 31 et a été récemment désigné au Comex 40, une émanation du Medef national.

Cette entité consultative est très diversifiée dans sa représentation avec des patrons éparpillés sur tous les territoires issus de secteurs et avec des tailles d’entreprise très variés. «80 % des entreprises du Medef ont moins de 20 salariés ! Oui, il y a de grandes entreprises au Medef, mais nous devons capitaliser sur les petites entreprises», expliquait Jules Julian qui a présenté les enjeux  des JE du Medef 31 : «Notre entité travaille sous l’autorité du Medef mais avec des thématiques qui lui  sont propres comme par exemple l’intrapreneuriat», thème évoqué lors de la dernière réunion JE organisée chez Thales Alenia Space. «Les JE ont vocation à être fédérateurs et rassembleurs. Nous avons aussi pour mission de moderniser l’image du Medef qui est une vitrine de la diversité».

 

 

«Le sport est un facteur d’intégration sociale»

 

Sur le thème de l’insertion par le sport, les intervenants ont tous désigné les bienfaits du sport pour faciliter l’insertion, d’un point de vue social mais aussi  professionnel. Témoignages de spécialistes à l’appui.

De g. à d. : Sébastien Dupuis, Fabien Gilot, Alain Astié, Camille Naudé et Jean-François Rezeau.

Alain Astié, biologiste médical et directeur scientifique de Pure Sport Consulting, Fabien Gilot, champion olympique de natation et agent général d’assurance Axa, la footballeuse Camille Naude, responsable de l’agence de communication My Sport Agency (organisation du 1er tournoi de football féminin TILC et gestion de sportifs), et Jean-François Rezeau, directeur Occitanie Veolia Recyclage & Valorisation des déchets et président de l’académie Christophe Tiozzo, ont participé à la table-ronde animée par le journaliste sportif Sébastien Dupuis. L’académie Christophe Tiozzo travaille sur la réinsertion sociale par la pratique de la boxe, et intègre les entreprises dans sa démarche : «Les valeurs véhiculées par la boxe comme la combativité et le respect offrent des horizons nouveaux aux personnes éloignées de l’emploi», a expliqué le président qui énumérait les actions  en faveur de l’insertion de son association. Parmi celles-ci, un gala de l’emploi est organisé lors duquel des entreprises viennent présenter leur activité et recruter des jeunes talents issus de quartiers prioritaires.

Le biologiste Alain Astié a confirmé de son côté que «le sport est un facteur d’intégration sociale qui peut pallier les manques des enseignements classiques souvent inadaptés».

Camille Naude énumérait les thèmes véhiculés par le sport comme l’excellence, la mixité, la diversité, des thèmes qui intéressent les entreprises aujourd’hui. Comment s’adaptent les sportifs de haut niveau à la vie active ? Le nageur Fabien Gilot considère que le sport de haut niveau est «une des meilleures écoles de la vie. Un sportif de haut niveau est quelqu’un de singulier, doté d’une richesse incroyable. Autodidacte, il peut vite rebondir sur un poste de commercial de haut niveau, ou dans les ressources humaines. Et surtout, il sait fédérer».

 

Claude Onesta : «Fédérer, c’est ce qui fait gagner»

 

Que peut-on extraire de l’expérience sportive pour s’améliorer en entreprise ? Des personnalités de renom ont donné leurs recettes lors de cette table-ronde.

 

Dominique Carlac’h, ex-athlète et dirigeante d’une entreprise de conseil en innovation, est aussi porte-parole et vice-présidente du Medef. «Le sport peut être un carburant pour l’entrepreneur, pour l’entreprise et pour la société», a-t-elle commenté en énumérant toutes les qualités de management que l’on peut lier à la pratique du sport de haut niveau : la pulsion de la performance, la planification de la performance (que l’on peut comparer à un plan d’entraînement), se préparer à tous les possibles (y compris à l’échec), le passage de la responsabilité individuelle à la responsabilité collective, la capacité de détecter les talents et de les mettre au service de l’entreprise…

De son côté, Didier Lacroix a rappelé la spécificité de son expérience, en tant que président du Stade Toulousain : «c’est pour moi la réunification  entre ma carrière sportive et d’entraîneur et celle de dirigeant d’entreprise», avec le souci  constant d’allier  la gestion du stade comme une  entreprise à part entière, mais aussi comme une structure originale où la notion de plaisir  est essentielle.

Même constat chez l’entraîneur Claude Onesta : «Une équipe qui gagne a la meilleure technique  mais il lui faut un ingrédient supplémentaire, et c’est de l’immatériel : il s’agit des notions de plaisir et d’enthousiasme. Passer de la cohabitation à la collaboration, c’est très complexe. Or, fédérer, c’est ce qui fait gagner».

Le rugbyman Vincent Clerc (agence Team One) a aussi pu témoigner des bénéfices de son expérience sportive pour son développement dans la vie active. Jean-François Soucasse, directeur général du TFC, a évoqué le principe de la performance relative et l’importance de la capacité à gérer ses propres limites.

 

 

Geoffroy Roux de Bézieux face aux médias

 

Le Brexit, les propositions du Medef suite au Grand Débat et la retraite ont été évoqués lors de la conférence de presse organisée autour de Geoffroy Roux de Bézieux.

 

Lors de sa conférence de presse, Geoffroy  Roux de Bézieux  a d’abord pris position sur le Brexit : «Un no deal aurait été la plus mauvaise des solutions pour tout le monde car la France est un exportateur net dans nos échanges avec le Royaume-Uni».

Concernant les enseignements à tirer du mouvement des Gilets jaunes et des mesures à prendre suite au Grand Débat, le président du Medef a évoqué la possibilité d’instaurer des aides défiscalisées pour ceux qui sont obligés de prendre leur véhicule, voire leur vélo pour se rendre à leur travail particulièrement dans les zones péri-urbaines et rurales. Face au sentiment d’asphyxie fiscale et à la réalité de l’écart des prélèvements par rapport à l’Allemagne, le Medef souhaite  baisser de 23 milliards d’euros les cotisations patronales et locales pesant sur les entreprises et tout autant pour les salariés. Geoffroy Roux de Bézieux a étonné en proposant d’agir concrètement pour relancer l’ascenseur social en panne. Dans le mouvement des Gilets jaunes, l’idée qu’il est impossible en France de rejoindre l’élite, vécue comme une injustice sociale, a fait partie des facteurs de mobilisation. Elle est corroborée par une étude récente de l’OCDE indiquant qu’il faut en France six générations aux descendants d’une famille parmi les plus défavorisées pour atteindre le revenu moyen. Aux Etats-Unis, cinq suffisent et deux au Danemark. Le Medef  propose d’aider les jeunes à financer leurs études ou leurs projets d’entreprise à l’image du Royaume-Uni qui a institué ce mécanisme avec succès dans un pays où les études sont très chères.

Sur les retraites, «On ne peut pas faire autrement que de repousser l’âge de retraite ou alors le

niveau des pensions va baisser. Il va falloir aussi développer et aménager le travail des seniors, faciliter le cumul retraite-emploi et la retraite progressive. Le nouveau système devra aussi faire disparaître les inégalités de traitement en allant vers l’équité totale entre les différents régimes». 

 

 

La Place des Entrepreneurs : 14 entreprises exposent

Delissea (Art de la table au design novateur)          Eole Consulting-Hygiacare (fauteuil connecté)            Envoi (Entreprise adaptée - chariot connecté)

Delissea (art de la table)     Eole Consulting-Hygiacare      Envoi (Entreprise adaptée) 

Feelinks (recrutement par l'évènementiel)                     Fonderie de Bronze Lauragaise                                   Le Griddle-Sisteria (Plancha fonte/inox)

             Le Grindle-Sisteria (Plancha fonte/inox)  

Human Mechanical Technologies (Exosquelette)           Innoside (appli. pour les déplacements)              Kawantech (Eclairage public intelligent)                                                        

Human Mechanical Technologies       Innoside      Kawantech

Makiba (mobilier et bien-être)                                       Sport to Be - Alter Ego (Coaching sporting)                Syscobat (Innovation dans le bâtiment)

Syscobat            Sport to Be - Alter Ego          Syscobat  

Swish Live (Application de diffusion pour le sport)               Vyfe (vidéo et formation)

Swishlive             Vyfe

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