Dans les médias

"Il faut trouver un niveau de restrictions intelligent permettant à l’économie de continuer."

Invité d'Apolline de Malherbe sur RMC, Geoffroy Roux de Bézieux a appelé les entreprises à résister au chantage, suite à l'appel au boycott des produits français par nombre de pays musulmans. Réagissant également à l'aggravation actuelle de la pandémie, le président du MEDEF a mis en garde contre un reconfinement total qui, selon lui, entraînerait un risque d'écroulement de l'économie. Il appelle donc les pouvoirs publics à trouver un niveau de restrictions permettant à l'économie de continuer.

Interrogé sur le boycott des produits français dans un certain nombre de pays musulmans, Geoffroy Roux de Bézieux considère que "bien sûr c’est une mauvaise nouvelle pour les entreprises qui sont implantées là-bas, dans l’agroalimentaire, dans le luxe, dans les cosmétiques, mais il n’est pas question de céder au chantage, il y a un moment où on doit faire passer les principes avant la possibilité de développer nos affaires, et donc on est évidemment totalement solidaire du gouvernement français, et évidemment, j’appelle les entreprises à résister à ce chantage, et malheureusement à subir ce boycott".

Quant au contexte actuel d'aggravation de la pandémie, avec à la clé la menace d'un reconfinement total, Geoffroy Roux de Bézieux considère que "si on reconfine totalement, comme on l’a fait en mars, ce n’est pas -10 % de récession qu’on risque, c’est un écroulement de l’économie. Pourquoi ? Parce que quand on a confiné en mars, on avait une économie qui était en très bonne santé, on était en pleine croissance, les entreprises étaient plutôt en bonne santé financière, elles se portaient bien, et donc elles ont résisté au choc, (...) aujourd'hui, elles sont très endettées et on risque d'aller vers quelque chose de très très dur". Pour lui, il est donc important "de trouver le bon niveau de restrictions, intelligent, qui permette à l’économie de continuer".

Geoffroy Roux de Bézieux demande au gouvernement de ne pas prendre cette fois de décision seul, mais "qu'il y ait une interaction, avec évidemment les scientifiques d'abord, parce que c'est d'abord un problème médical, mais aussi avec le monde économique au sens large, patronat et syndicats". "Ce qu’il faut comprendre, précise Geoffroy Roux de Bézieux, c’est que ce n’est pas juste les restaurateurs qui souffrent, c'est l'ensemble de l'économie, parce qu’il y a cette idée que ça va aller plus mal et que donc on se met à économiser le plus possible".

Interrogé sur les risques de faillites dans les mois à venir, Geoffroy Roux de Bézieux considère que "tout dépend de ce qui va se passer dans les mois qui viennent. Pour le moment, il y a moins de faillites en 2020 qu'en 2019, parce qu’on a injecté énormément d’argent, mais si on reconfine de manière générale,(...) je pense que là il y aura des faillites".

Pour Geoffroy Roux de Bézieux, "le seul message d'espoir qu'on peut passer, c'est que la recherche du monde entier est derrière le vaccin, (...) et donc il y a plusieurs mois très difficiles à passer, mais il faut tenir en trouvant cet équilibre, dont je reconnais qu'il est très difficile, entre économie et santé".

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