Jeunes entrepreneurs / COMEX40

LES JE DU MEDEF 31 chez Thales Alenia Space

  • Publié le : 08/03/2019

C’est sur le thème de l’innovation et de l’intrapreneuriat que s’est déroulé le 1er Afterwork 2019 des Jeunes Entrepreneurs du Medef 31, le jeudi 7 mars, chez le fabricant de satellites, Thales Alenia Space. Introduite par Jules Julian, le président des JE du Medef 31, cette rencontre était animée par Dominique Cachenaut de Thales Alenia Space, l’un des trois membres du Cluster Innovation créé il y a cinq ans et dont l’une des colonnes vertébrales est l’intrapreneuriat avec l’Open innovation ou comment développer la culture d’innovation en interne, susciter et accompagner des projets disruptifs.

Toutes les structures, petites ou grandes, dans quasi tous les secteurs peuvent être confrontées au même besoin, être capables de se renouveler, d’innover. Sauf que le temps s’est raccourci aujourd’hui pour « se bouger ». Les organisations hiérarchisées ont du mal à faire émerger de l’innovation. Dans le spatial, l’industrie a longtemps vécu et encore aujourd’hui en partie, sur des prises de risques très limitées, en restant sur des technologies matures pour garantir le zéro défaut en orbite et rassurer les clients qui investissent des centaines de millions d’euros. « Mais SpaceX est passée par là en  disruptant Arianespace, suivie par toute une série de start-up. Le but du Cluster Innovation est d’accroître l’agilité de l’entreprise tout en gardant la qualité des produits » résumait D. Cachenaut.  Un peu d’argent est ainsi mobilisé sur de nombreux projets. Le groupe franco-italien, 8000 salariés, 2,6 milliards d’euros de CA en 2017 avec 17 sites s’est mis en mouvement. Résultats. 600 fellows, des personnes identifiées comme activateurs de l’innovation, plus des points de contact dans l’entreprise, dans les directions techniques et les business line, se sont mis en marche. Cinq mini start-up ont émergé, les ventures. Des équipes de 2 à 3 personnes quittent leur job interne tout en gardant leur CDI, pour développer à plein temps en six mois un POC, une preuve de concept. C’est le cas de Jérémie.  Cet ingénieur Icam avait déjà tenté la création d’entreprise dans une vie antérieure, qui s’était arrêtée faute de cash suffisant. Avec son alter ego du site de Turin plus âgé, ils sont en train de finir le parcours du combattant, en alternance en Italie et en France sur un projet confidentiel. Sur le site de Toulouse,  le Cluster  Innovation est palpable dans une salle de réunion dédiée et au fablab. Dans cet atelier miniature, on peut tester des applications, fabriquer rapidement par impression 3D un objet, développer une carte électronique et la fabriquer, tester un concept de radiofréquence.  Tous les salariés y ont accès entre 11h et 15h plus un soir. Certains s’y montrent bien plus à l’aise avec un fer à souder qu’à commenter un power point. Après une phase de lancement, le fablab a organisé l’utilisation des outils, tout en s’appuyant sur des fablab managers, une responsable dédié. Certaines idées ont été transférées dans les équipes techniques, d’autres sont activées au sein d’un venture en explorant des concepts en Lean start-up. «Ne  pas avoir peur  d’être révolutionnaire, voire ridicule en bousculant l’ordre établi pour ensuite, peut-être devenir des évidences» indiquait Jérémie. Thales Alenia Space a ouvert un espace de liberté, pour tenter de libérer de l’énergie créatrice. Dans tous les cas, le bénéfice de ces démarches retourne vers l’entreprise qui en garde le contrôle.