Le président fondateur du consortium Altice, Patrick Drahi, était de passage à Toulouse le 20 février dernier. Après avoir rencontré les équipes locales de SFR, l’entrepreneur a rejoint les adhérents du Medef Haute-Garonne pour un déjeuner d’échange.
C’est à l’Holiday Inn Toulouse Airport, à Blagnac, que le business déjeuner avec Patrick Drahi a été organisé, mercredi 20 février. Une soixantaine d’adhérents étaient présents. Patrick Drahi, à la tête du groupe Altice, a présenté l’actualité de SFR et témoigné de son expérience d’entrepreneur. Il a rappelé l’engagement de SFR et d’Orange à fibrer toute la France et l’investissement massif de son entreprise sur la fibre optique. « Ca ne se voit pas pour le consommateur, mais le réseau nécessite des milliards d’euros d’investissement», a-t-il commenté en rappelant les 3 Mds € annoncés sur la France.
L’entrepreneur a aussi expliqué son choix d’investir aux Etats-Unis (27 Mds $) : «C’est la première puissance mondiale et les techniques du numérique y sont très avancées. Notre responsable marketing va partir là-bas s’occuper du mobile, car jusqu’à maintenant nous étions plus impliqués dans le fixe». Au sujet de la 5G, il estime que son déploiement est essentiel, ne serait-ce que pour désengorger les réseaux de la 4G. Concernant le niveau d’équipement en réseau France, il juge le pays «bien équipé mais pas sur-équipé» comme c’est le cas dans d’autres pays : par exemple, un français a en moyenne 1,7 box contre 2,9 aux Etats-Unis. Idem pour les portables : 1,15 en moyenne par personne en France contre 1,7 aux Etats-Unis ou en Israël.
Patrick Drahi est aussi un homme de presse, détenteur de titres comme Libération, L’Express (qui devrait changer de propriétaire), BFM TV, RMC… Un secteur qu’il juge complexe mais il croit en « la news, avec un modèle proche de BFM». Il a d’ailleurs annoncé d’autres développements pour ce média.
A propos de son parcours d’entrepreneur, ce polytechnicien de formation dit n’avoir rien inventé : «J’ai toujours voulu copier ceux qui avaient réussi». Pour lui, «l’entreprise, c’est la vraie liberté de l’individu». L’un des domaines clés à améliorer de toute urgence pour que la France reste compétitive est l’éducation : «Le niveau s’est affaibli par rapport à d’autres pays».
“ "L'entreprise, c'est la vraie liberté de l'individu" ”